Rodin, tops & flops
J’ai découvert l’hôtel Biron grâce à Rainer Maria Rilke. C’est Jean Aubert qui l’a construit en 1730, un bijou de l’architecture rocaille. Il porte encore aujourd’hui le nom du maréchal de Biron qui le possédait avant la révolution, il en avait fait l’un des plus beaux jardins de la capitale. Je m’y installe en 1908 et projette très vite d’y faire mon musée.
Je donne à l’État toute mon oeuvre en plâtre, marbre, bronze, pierre, et mes dessins ainsi que la collection d’antiques que j’ai été heureux de réunir pour l’apprentissage et l’éducation des artistes et des travailleurs. Et je demande à l’État de garder toutes ces collections en l’hôtel Biron qui sera le musée Rodin. L’Assemblée nationale vote l’établissement de mon musée à l’hôtel Biron le 15 décembre 1916.
Je meurs le 17 novembre 1917 en pleine Première Guerre Mondiale. Je serai enterré à Meudon avec Rose. Je m’étends dans la nature et ne regrette rien.
À cause de la guerre, trois années ont passé entre la donation et l’ouverture de mon musée. C’était le 4 août 1919, voilà bientôt un siècle. Vous êtes plus de 600 000 visiteurs venus du monde entier chaque année.